Les primaires ouvertes ont été supprimées des statuts de LR. Et je ne compte pas les y remettre.
Mais je refuse qu’un choix soit imposé aux militants. Faire désigner le candidat de la droite par quelques chapeaux à plumes au Bureau Politique, comme le proposent certains, ce n’est ni efficace, ni démocratique. Je veux que ce soit les militants qui choisissent, et qu’ils choisissent au bon moment. Pas 4 mois avant l’élection présidentielle, mais pas non plus 4 ans avant !
Car désigner notre candidat dès le printemps prochain serait une grave erreur. Erreur pour notre parti car s’il retombe dans l’obsession présidentielle, nous ne refonderons rien : comme d’habitude la droite fera passer les égos avant les idées. Incarner, c’est bien mais incarner quelque chose, c’est mieux. Erreur aussi pour notre candidat que nous exposerions à toutes les attaques politiques et médiatiques pendant 4 ans.
Prenons le temps de refonder notre parti, de bâtir un vrai projet pour le pays, puis nous choisirons démocratiquement notre candidat, juste après les Européennes. Nous devons prendre les choses dans l’ordre : d’abord la refondation, ensuite l’incarnation.
Par ailleurs, ceux qui pensent que la droite a perdu trois présidentielles à cause de procédures internes se trompent lourdement : en 2007, Nicolas Sarkozy a été désigné par les adhérents et il a gagné largement. Mais qu’a fait la droite de cette large victoire ? Voilà le vrai sujet.
La priorité pour la droite, c’est de faire l’inventaire des erreurs passées et de porter une ligne claire. Voilà mon projet.
Bruno Retailleau