Entretien avec Bruno Retailleau
À quelques jours du scrutin, que voulez-vous dire aux militants ?
Je veux leur dire mon admiration. En allant à leur rencontre, j’ai vu des hommes et des femmes debout, qui malgré les déceptions tiennent fermes sur leurs convictions. Je veux leur rendre la parole. Les militants doivent pouvoir trancher la ligne par des référendums, donner leur avis sur les investitures et choisir notre candidat pour 2027. Je refuse que le bureau politique choisisse à leur place, comme le proposent mes concurrents : Nicolas Sarkozy n’a-t-il pas été élu par les adhérents en 2007 ?
Quelle est votre plus grande fierté dans cette campagne ?
D’avoir constitué une équipe solide et cohérente : avec François-Xavier Bellamy, Othman Nasrou et Julien Aubert, nous sommes unis par l’essentiel : les idées. Ils incarnent pour moi la jeune génération courage : c’est sur elle que je veux m‘appuyer pour reconstruire un nouveau parti et refonder une vraie droite.
Si vous deviez résumer votre projet en deux mots ?
Vérité et unité. Vérité parce que ce n’est pas vrai que nous sauverons LR en désignant dans quatre mois un candidat pour une élection présidentielle dans quatre ans : il faut d’abord nous refonder, reconstruire un nouveau mouvement et bâtir un vrai projet pour la France, sur la souveraineté, la liberté et la défense de notre civilisation. Unité parce que nous n’avons plus les moyens de nous rétrécir. Être chef, c’est aussi savoir fédérer.
Si vous êtes élu, quelle sera la première mesure pour la France que vous proposerez ?
Inscrire dans la loi que tout étranger venu illégalement en France ne sera jamais régularisé, qu’il travaille ou non. Si j’ai refusé de céder aux intimidations de l’extrême gauche dans l’affaire Fournas, c’est parce que je considère que le chaos migratoire menace la sécurité des Français et l’unité de la France. Sur ce sujet comme sur tant d’autres, la droite ne doit plus reculer. Je ne reculerai pas.